Loin des desserts opulents et des plaisirs coupables, la gourmandise peut aussi rimer avec légèreté et bien-être. Au cœur de l’été, ou lorsque la nostalgie de ses saveurs ensoleillées nous étreint, l’abricot s’impose comme une évidence. Ce fruit velouté, gorgé de soleil et de caroténoïdes, se prête merveilleusement à une métamorphose aérienne : une mousse délicate, vaporeuse, qui fond en bouche en libérant des arômes subtils et réconfortants. Oubliez les crèmes riches et les œufs, cette recette réinvente la tradition pour s’adapter à nos envies de fraîcheur et de naturalité. Nous allons ici explorer une technique surprenante, presque magique, pour obtenir une texture bluffante de légèreté sans compromettre le goût. C’est une invitation à redécouvrir un classique de la pâtisserie sous un jour nouveau, plus sain, mais tout aussi gourmand. Préparez-vous à épater vos convives avec un dessert qui allie l’élégance à la simplicité, la preuve qu’il est possible de se faire plaisir tout en prenant soin de soi. Une recette qui deviendra, à n’en pas douter, un incontournable de votre carnet.
25 minutes
5 minutes
facile
€
Ingrédients
Ustensiles
Préparation
Étape 1
Commencez par préparer la base fruitée de notre mousse. Ouvrez la boîte d’abricots au sirop et égouttez-les soigneusement à l’aide d’une passoire, en prenant soin de conserver le sirop. Mettez de côté quatre demi-abricots qui nous serviront plus tard pour la décoration finale. Placez le reste des abricots dans le bol de votre mixeur ou dans un grand verre doseur si vous utilisez un mixeur plongeant. Mixez jusqu’à l’obtention d’une purée parfaitement lisse et homogène. Il ne doit subsister aucun morceau. Versez ensuite cette purée dans une petite casserole.
Étape 2
C’est le moment d’intégrer notre gélifiant végétal. Ajoutez l’agar-agar en poudre à la purée d’abricots froide et fouettez vivement pour bien le dissoudre et éviter la formation de grumeaux. Portez ensuite le mélange à ébullition sur feu moyen, sans cesser de remuer avec une spatule pour que la préparation n’attache pas au fond de la casserole. Une fois que l’ébullition est franche, maintenez-la pendant une minute complète. C’est cette étape qui active le pouvoir gélifiant de l’agar-agar. Retirez ensuite la casserole du feu et laissez la purée tiédir. Elle ne doit pas être brûlante au moment de l’incorporation, mais elle ne doit pas non plus commencer à figer.
Étape 3
Passons maintenant à l’étape la plus technique mais fascinante : la meringue végétale. Versez l’aquafaba, c’est-à-dire l’eau de cuisson des pois chiches que vous avez préalablement récupérée et refroidie, dans la cuve de votre robot pâtissier ou dans un grand saladier. Commencez à fouetter à vitesse moyenne. Lorsque le liquide devient mousseux et commence à blanchir, ajoutez la crème de tartre. Elle va permettre de stabiliser nos blancs en neige végétaux. Continuez de fouetter en augmentant progressivement la vitesse.
Étape 4
Lorsque la mousse est bien ferme et forme des pics souples au bout du fouet, ajoutez le sucre de canne en poudre, cuillère par cuillère, tout en continuant de battre à pleine vitesse. Cette opération, appelée ‘serrer les blancs’, va permettre d’obtenir une meringue très ferme, lisse et brillante, semblable à une meringue française classique. La texture doit être si dense que vous pouvez retourner le bol sans que la préparation ne tombe. Enfin, ajoutez l’extrait de vanille et donnez un dernier coup de fouet pour bien l’incorporer.
Étape 5
Le mariage des deux préparations est l’étape la plus délicate. Assurez-vous que votre purée d’abricots a suffisamment tiédi (vous devez pouvoir y tremper un doigt sans vous brûler). Versez environ un tiers de la purée dans la meringue d’aquafaba et mélangez sans précaution pour détendre la masse. Incorporez ensuite le reste de la purée en plusieurs fois, cette fois-ci très délicatement, à l’aide d’une maryse. Le geste doit être ample et circulaire : partez du centre, plongez jusqu’au fond du bol, remontez le long de la paroi et revenez au centre. Ce mouvement, appelé ‘incorporation’, permet de mélanger les textures sans faire retomber la meringue et de conserver un maximum d’air dans la mousse.
Étape 6
Une fois le mélange parfaitement homogène, avec une belle couleur orangée pâle et une texture aérienne, répartissez immédiatement la mousse dans quatre verrines ou coupes à dessert. Lissez la surface avec le dos d’une petite cuillère. Placez les mousses au réfrigérateur pour un minimum de quatre heures. Ce temps de repos est crucial pour que l’agar-agar fasse son effet et que la mousse prenne sa consistance finale, légère mais stable.
Étape 7
Au moment de servir, sortez les mousses du réfrigérateur. Coupez les demi-abricots que vous aviez réservés en fines lamelles et disposez-les harmonieusement sur le dessus de chaque mousse. Pour la touche finale, parsemez généreusement d’amandes effilées préalablement grillées à sec dans une poêle. Elles apporteront un croquant irrésistible qui contraste à merveille avec le fondant de la mousse. Servez sans attendre.

Mon astuce de chef
Pour une saveur plus complexe et une touche d’originalité, n’hésitez pas à parfumer votre purée d’abricots. Vous pouvez y faire infuser une branche de romarin ou quelques feuilles de verveine pendant qu’elle chauffe, puis la retirer avant de mixer. Une autre option consiste à ajouter une demi-cuillère à café d’extrait d’amande amère en même temps que la vanille, une association classique et toujours gagnante avec l’abricot.
L’accord parfait pour un dessert fruité
La légèreté de cette mousse appelle une boisson tout aussi délicate pour ne pas masquer ses saveurs subtiles. Un Clairette de Die Tradition, avec ses fines bulles et ses notes de muscat et de fruits blancs, sera un compagnon idéal. Sa douceur naturelle fera écho à celle de l’abricot sans l’écraser. Pour une option sans alcool, préparez une eau aromatisée maison : faites infuser à froid de l’eau filtrée avec des morceaux de pêche, quelques framboises et une branche de romarin. Servie bien fraîche, cette boisson désaltérante et parfumée complétera à merveille votre dessert.
L’ingrédient secret : l’aquafaba. Ce nom un peu barbare, contraction du latin aqua (eau) et faba (fève), désigne tout simplement l’eau de cuisson des légumineuses, le plus souvent des pois chiches. Longtemps jetée sans ménagement, cette eau est en réalité une petite révolution en cuisine végétale. Riche en protéines et en saponines, elle possède la propriété extraordinaire de pouvoir être montée en neige, exactement comme des blancs d’œufs. Elle permet de réaliser des meringues, des macarons, des mousses au chocolat et bien d’autres pâtisseries sans aucun produit d’origine animale. C’est une alternative bluffante, économique et anti-gaspillage qui s’inscrit parfaitement dans une démarche de cuisine consciente et inventive.
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