Interviewé par le médecin Laurent Karila (Ça commence aujourd’hui) dans le podcast intitulé Addiktion, Thierry Beccaro a livré un témoignage poignant. L’ancien animateur de Motus s’est ouvert sur son addiction aux médicaments.
Ce n’est pas la première fois qu’il se livre. En 2018, Thierry Beccaro a publié un livre intitulé Je suis né à 17 ans (Ed. Plon). Dans cette autobiographie, il narrait son passé douloureux d’enfant battu. Cinq ans plus tard, il interprétera son propre rôle dans un téléfilm adapté de son livre. Ce projet permettra de revisiter un traumatisme indélébile et ses répercussions sur sa vie d’adulte.
Pendant de nombreuses années, Thierry Beccaro a été accro aux médicaments. Il a abordé ce sujet dans le podcast Addiktion, proposé par le médecin Laurent Karila, bien connu des téléspectateurs de l’émission Ça commence aujourd’hui.
Le parcours de Thierry Beccaro
Animateur télé depuis les années 80, Thierry Beccaro a animé les matinées de France 2 de 1990 à 2019 avec Motus. Entre-temps, il a aussi brillé sur scène dans de nombreuses pièces de théâtre. Une vie bien remplie. Malgré tout, il a dû lutter perpétuellement contre ses angoisses.
Sa petite boite verte
Pour y faire face, Thierry Beccaro ne se sépare jamais d’une petite boite verte. Elle contient des médicaments contre les maux de tête, d’estomac et le stress. « Elle est toujours avec moi », explique-t-il, ajoutant que cet objet le rassure. « C’est pour compenser tout ce que je n’ai pas eu enfant », continue-t-il, évoquant une éducation stricte avec une mère militaire et un père autoritaire. « Je suis allé au lycée avec deux otites. Je souffrais énormément« , se rappelle-t-il avec douleur.
Son chemin vers la résilience
Ne recevant pas l’attention nécessaire de ses parents, Thierry Beccaro a trouvé refuge dans les médicaments. « Je passais devant des pharmacies, en pleine crise de spasmophilie, me disant : ‘si quelque chose arrivait, je pouvais entrer dans la pharmacie et on s’occuperait de moi. Ma sauveuse, c’était la croix verte, pas la croix rouge« , confie-t-il. Grâce à un long travail sur ses angoisses, il s’en est sorti.
Aujourd’hui, il se considère comme un ancien addict. Cependant, il admet avoir encore « la peur d’être pris au dépourvu« sans un médicament pour calmer ses anxiétés. A 67 ans, il affirme s’être reconstruit. Il partage d’ailleurs cette histoire dans son dernier livre, Ma résilience à moi (Ed. Plon). Ce récit se veut un message d’apaisement et d’espoir pour ceux ayant vécu une enfance chaotique.
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