En 1974, Sylvia Kristel a marqué les esprits en incarnant le personnage légendaire d’Emmanuelle. La vie de cette actrice a été loin d’être paisible…
Ce mercredi 25 septembre, Audrey Diwan présente sa version du célèbre film érotique Emmanuelle. Pour incarner ce rôle emblématique, la réalisatrice a choisi Noémie Merlant. Avant elle, Sylvia Kristel avait incarné ce personnage mythique au cinéma en 1974. Les cinéphiles la découvrent alors, provoquant une véritable révolution dans le monde du 7ème art. Georges Pompidou censure d’abord le film, mais Valéry Giscard d’Estaing lève ensuite ces restrictions.
La carrière de Sylvia Kristel décolle rapidement. Sa renommée grandit et elle se taille une place importante dans l’industrie cinématographique. Cependant, elle fait face à de nombreuses épreuves. Après une liaison avec l’écrivain belge Hugo Claus, père de son fils Arthur, elle rencontre l’acteur Ian McShane sur le tournage de Man Behind the Mask.
Une relation tumultueuse et violente
Ian McShane a dix ans de plus que Sylvia Kristel. « Il avait un nez grec et des yeux brillants. Son sourire cachait une certaine férocité, comme si j’étais sa proie », confie l’actrice en 2012 dans The Standard. Elle continue : « Mais beaucoup trouvent le diable séduisant et mon attirance pour Ian m’a submergée ». Elle le rejoint alors à Los Angeles.
Leur relation devient rapidement chaotique. Dans son livre Nue, Sylvia Kristel décrit cette histoire compliquée. Ian McShane, souvent frustré par sa propre carrière, peut se montrer violent. « Cette frustration l’enrageait parfois jusqu’à exploser« , raconte Sylvia Kristel à The Standard. Elle ajoute : « Après ses accès de violence, il redevenait tendre, presque féminin. Il pleurait parfois, regrettant ses excès. Mais sans raison, nous finissions toujours par nous battre à nouveau. Notre relation oscillait entre amour et haine ».
« D’Emmanuelle à Emmanuelle : deux films au cœur de deux révolutions sexuelles »
À l’occasion de la sortie du film d’Audrey Diwan, ce documentaire inédit explore la sexualité féminine et ses représentations à travers la figure mythique de l’érotisme, Emmanuelle. pic.twitter.com/4VsJlrS7au
— France tv (@FranceTV) September 24, 2024
La descente dans la drogue
Sylvia Kristel tombe dans la dépendance à la cocaïne, qu’elle qualifie de « supervitamine, une substance à la mode, sans danger, mais coûteuse », révélait-elle à The Standard. Elle dépense plus de 400 euros par semaine pour cette drogue. « Je sniffais, courais, tombais, sniffais encore plus », raconte-t-elle. Ses problèmes de santé commencent alors. « Mon foie ressemblait à celui d’un docker, et mon nez était ravagé par la drogue. Les médecins me voyaient comme un spécimen de foire », avait-elle confié à L’Express en 2006. Sa relation avec Ian McShane finit par s’effondrer…
Après Ian McShane, Sylvia Kristel se marie deux fois. Dans les années 1990, elle vit avec Freddy de Vree, un producteur belge décédé en 2004. Sylvia Kristel échappe une première fois à la mort après un AVC. En 2012, elle succombe à un cancer à l’âge de 70 ans.
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