Louis Boyard, député de La France insoumise (LFI), provoque une vive polémique. Son initiative récente a choqué le monde politique. Dans une vidéo sur le réseau social X, il a exhorté les lycéens de la voie professionnelle à lui envoyer des messages pour Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire. Il a proposé de les transmettre lui-même sur le téléphone personnel du chef du gouvernement, annonçant : « J’ai trouvé le numéro de Gabriel Attal ! »
Une initiative controversée
Louis Boyard a agi par mécontentement face aux retards de versement des indemnités de stage promises. Le décret du 11 août 2023 devait assurer des rémunérations en juillet pour certains lycéens professionnels. Selon Boyard, cet engagement n’a pas été respecté par Attal. En conséquence, il a encouragé les jeunes à exprimer leur frustration par SMS.
Des réactions politiques virulentes
Malgré ses intentions, cette initiative a suscité de vives critiques. Plusieurs responsables politiques ont interprété cet appel comme une incitation au cyberharcèlement, jugée irresponsable pour un député. Antoine Armand, député macroniste de Haute-Savoie, a fustigé LFI en déclarant : « Appeler au harcèlement du Premier ministre quand on est député de la Nation… Chaque jour, LFI franchit une nouvelle ligne rouge. » Des figures comme le maire de Vichy, Frédéric Aguilera, ont également dénoncé cette action, la qualifiant de dangereuse dans un contexte de préoccupations croissantes sur le harcèlement numérique.
La défense de Louis Boyard
Face à ces accusations de cyberharcèlement, Boyard a tenté de clarifier sa position. Il a expliqué que son intention n’était pas d’inonder le Premier ministre de messages, mais de sélectionner ceux qu’il recevrait. Cependant, cette tentative de désamorçage n’a pas convaincu ses critiques.
Les implications pour la politique et les réseaux sociaux
Cette initiative soulève des questions sur la responsabilité des élus dans l’utilisation des réseaux sociaux. Les limites à ne pas franchir lorsqu’il s’agit de mobiliser les jeunes citoyens sont au centre des débats. En guise de provocation supplémentaire, Boyard a plaisanté qu’on lui avait aussi transmis le numéro d’Emmanuel Macron.
Alice Leroy
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