Face à la déception des résultats aux dernières législatives, le Rassemblement National (RN) a pris des mesures drastiques pour réorganiser ses structures locales. Aleksandar Nikolic, eurodéputé, a été chargé d’auditer les fédérations départementales. Son objectif ? Purifier les rangs du parti et améliorer l’efficacité sur le terrain.
Un audit pour réformer le RN
La rentrée politique du Rassemblement National adopte une nouvelle orientation. Fini les traditionnelles « universités d’été » à Fréjus ou Beaucaire. Cette année, c’est à Paris, sous un climat studieux, que les cadres du parti se réunissent. Les 14 et 15 septembre auront lieu des journées parlementaires suivies d’un conseil national élargi, véritable parlement interne du RN. Au programme : formations, discussions stratégiques et une révision approfondie des cadres locaux.
Renouvellement des délégués départementaux
Entre 25% et 30% des délégués départementaux pourraient être remplacés prochainement. Un renouvellement inédit pour le parti. Cette décision résulte d’une prise de conscience au sein de la direction du RN. Des erreurs de casting ont gravement nui à la dernière campagne législative. Les candidats locaux ont souvent été impliqués dans des scandales. Incidents allant de propos racistes à des antécédents judiciaires. Ces dysfonctionnements ont permis au « front républicain » de resurgir, compromettant les chances électorales du RN.
Une gestion locale à revoir
Marine Le Pen et les dirigeants du RN n’utilisent pas le terme « échec » pour les législatives. Toutefois, ils reconnaissent des dysfonctionnements. Plusieurs candidats locaux ont été mal choisis. Les délégués départementaux, responsables de la présélection, sont blâmés. Laurent Jacobelli, député de Moselle, admet que le système centralisé du RN montre ses limites. Le manque de compétence de certains responsables locaux est une cause majeure des ratés.
Gilles Pennelle, ancien responsable des fédérations, a démissionné après les élections. Aleksandar Nikolic, en charge de l’audit, est perçu comme un potentiel successeur capable de redresser la situation. Connu pour sa gestion de la fédération d’Eure-et-Loir, il doit présenter un rapport au bureau exécutif, qui décidera des changements nécessaires.
Un parti centralisé en question
La structure centralisée du RN est critiquée. Mise en place pour éviter les « baronnies » locales, elle est maintenant vue comme un obstacle. Certains demandent une révision pour donner plus d’autonomie aux responsables locaux. La nécessité de renouveler les cadres est pressante. Le RN se prépare à d’éventuelles élections législatives anticipées en 2024 et aux municipales de 2026. Avec une adhésion en hausse, le parti espère attirer de nouveaux talents pour une gestion plus efficace.
En somme, le Rassemblement National s’engage dans une phase de profonde introspection et de restructuration. Il vise à corriger les erreurs passées pour mieux aborder les futures échéances électorales.
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