L’abbé Pierre : des accusations bouleversantes
Le journal La Croix a publié ce mercredi 17 juillet des révélations troublantes concernant l’abbé Pierre. Sept femmes l’accusent de gestes déplacés et d’agressions sexuelles. Ces accusations couvrent une période s’étendant de 1970 à 2005.
Des témoignages saisissants
Les témoignages, détaillés dans un rapport d’Emmaüs et de la Fondation Abbé Pierre, décrivent des incidents allant de touchers inappropriés à des agressions sexuelles, même sur des mineures. L’abbé Pierre, emblématique fondateur du mouvement Emmaüs, est ainsi au cœur de graves allégations. Décédé en 2007, il reste cependant présumé innocent.
La première à briser le silence
En juin 2003, une femme sort du silence. Elle décrit des faits remontant aux années 70 et 80. À l’époque, l’abbé Pierre aurait touché sa poitrine à plusieurs reprises lors d’une visite familiale. Elle était alors mineure. Plus tard, majeure, elle subit une nouvelle agression : l’abbé Pierre lui aurait introduit sa langue dans la bouche de manière brutale, après un voyage en Italie. En 2003, il lui aurait demandé pardon devant son père.
Enquête et révélations supplémentaires
Suite à ce témoignage, Emmaüs mandate le cabinet Egaé pour enquêter. Douze entretiens sont menés. Sept femmes évoquent des faits similaires. Un mode opératoire ressort : l’abbé Pierre agissait discrètement. Une victime présumée se rappelle qu’il lui a tripoté le sein gauche au pied d’un escalier. Une autre, dans les années 80, dit qu’il posait ses mains sur sa poitrine en discutant de travail.
En 1992, une autre femme témoigne d’une tentative similaire. En 1995, une autre femme retire sa main lorsqu’il pose la sienne sur son sein. Une plaignante déclare qu’elle ne voulait jamais être près de lui, craignant ses comportements sexuels.
Des actions et des réactions
Ces témoignages ont conduit à une enquête approfondie par des experts en violences sexistes et sexuelles. De mars à juin 2024, sept victimes sont identifiées et entendues. Cinq autres personnes seront prochainement interrogées. L’abbé Pierre, bien que décédé en 2007, reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire.
En résumé, ces accusations soulèvent de nombreuses questions sur le comportement de l’abbé Pierre. Son héritage est maintenant entaché par ces graves allégations. La publication de La Croix marque ainsi un tournant dans l’histoire de cet homme autrefois vénéré.
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