Le 15 août, bien que jour férié pour beaucoup, ne l’était pas pour Gabriel Attal, le Premier ministre sortant. Il a pris la plume pour écrire aux députés de son camp, un mois et demi après le second tour des législatives. Son objectif : insuffler un message d’espoir malgré la « situation complexe » que connaît son parti.
Un courrier adressé aux élus
« Alors que les Jeux Olympiques s’achèvent et que chacun s’apprête à prendre des vacances bien méritées, je voulais m’adresser directement à toi », écrit Gabriel Attal dans cette lettre consultée par Le Parisien. Il commence son message en remerciant les élus pour leur dévouement. Attal dresse ensuite le bilan de « 7 ans d’engagement inlassable pour les Français ». Selon lui, la France a « évolué, changé, progressé », mais de nombreux défis restent à relever.
Une crise politique sans précédent
Le Premier ministre démissionnaire évoque aussi les résultats des législatives, qui ont plongé le pays dans une crise politique inédite. Le Nouveau Front Populaire a remporté le plus de sièges, mais sans majorité suffisante pour gouverner. Le Rassemblement National, espérant une victoire plus large, n’a obtenu que 126 sièges, trop peu pour peser à l’Assemblée Nationale. Ce contexte place le camp présidentiel en position minoritaire, cherchant d’urgence des alliances pour former un gouvernement.
Attal admet la complexité de la situation : « Nous gardons la tête haute car nous avons déjoué les pronostics. » Il souligne aussi que plusieurs de ses collègues ont agi avec « sens de l’honneur » en se désistant pour empêcher l’élection des candidats du RN. Ce geste, selon lui, n’est pas passé inaperçu auprès des Français, qui « savent ce qu’ils vous doivent ».
Un message d’espoir
Malgré la défaite, Gabriel Attal refuse de céder au découragement et appelle ses troupes à continuer de défendre leurs valeurs. « La défaite d’un jour ne doit jamais être le synonyme du renoncement », écrit-il, avant de rappeler que « rien n’est jamais fini ». Il s’agit de la lutte pour leurs idées et du combat pour l’avenir de la France. Le Premier ministre démissionnaire conclut en insistant sur l’importance de persévérer, même dans les moments difficiles : « Nous avons le devoir de continuer à nous battre. »
Alice Leroy
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