Le temps presse : le budget 2025 doit être présenté avant le premier mardi d’octobre. Cependant, la dissolution récente du gouvernement d’Emmanuel Macron complique cette tâche. Cela met la préparation du budget dans une situation d’urgence.
Un défi budgétaire colossal
Pour se conformer aux règles budgétaires européennes, il faut économiser environ 20 milliards d’euros. Soit 0,7 point du PIB. Malgré une croissance légèrement supérieure aux prévisions pour 2024, le climat des affaires se dégrade. Cela rend la tâche encore plus difficile.
Un gouvernement en transition
Le ministre démissionnaire du Budget, Thomas Cazenave, propose une transparence accrue à la rentrée. Il veut informer les parlementaires sur l’état des finances publiques. Il prévoit aussi une réunion à mi-année après les Jeux olympiques pour une mise à jour détaillée. Cette initiative vise à préparer le terrain pour un vote sur le budget avant la fin de l’année.
Des obstacles dans la préparation du budget
La dissolution du gouvernement perturbe le processus habituel. Les lettres plafonds, qui déterminent les crédits ministériels, ne sont pas encore envoyées. Ce retard complique la préparation des documents nécessaires pour l’examen parlementaire. Le Premier ministre, Gabriel Attal, souhaite que son successeur prenne ces décisions cruciales. La direction du budget explore diverses options.
Enjeux de maîtrise des dépenses
Le budget 2025 doit aussi arbitrer les dépenses de la Sécurité sociale et des collectivités locales. Les dépenses de santé dépassent les prévisions. Les collectivités, notamment en Nouvelle-Calédonie, affrontent des défis. Sans mesures, le déficit de la Sécurité sociale pourrait atteindre 20 milliards d’euros.
Un risque de « shutdown » à la française
Si les négociations échouent, une « loi spéciale » selon l’article 47 de la Constitution pourrait être envisagée. Cette solution permettrait au gouvernement de continuer à percevoir des impôts et gérer les services publics. Cependant, ce scénario risquerait de provoquer un « shutdown » à la française, compromettant des missions essentielles comme les aides au logement, les retraites, et les traitements des fonctionnaires.
Conclusion incertaine
Thomas Cazenave et son équipe naviguent dans cette complexité politique et budgétaire. Ils espèrent que les parlementaires et les partis politiques comprendront l’urgence. Cependant, certains membres du gouvernement, comme Guillaume Kasbarian, restent sceptiques quant à la possibilité de parvenir à un consensus avant l’échéance.
En fin de compte, le budget 2025 se dessine sous le signe de l’incertitude. Des arbitrages cruciaux restent à faire. Le risque d’une crise budgétaire majeure augmente chaque jour qui passe.
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