Le président tunisien, Kaïs Saïed, a récemment souligné l’importance d’un renouveau dans le discours médiatique national. Lors d’une réunion au palais de Carthage, il a insisté sur le rôle des médias publics dans la promotion des aspirations citoyennes, tout en mettant en garde contre la propagation de fausses informations.
Un Appel à la Responsabilité des Médias Publics
Durant cette rencontre tenue le 11 février 2025, Kaïs Saïed a exprimé ses attentes envers les dirigeants des médias publics, y compris la Télévision tunisienne, la Radio nationale et l’Agence Tunis Afrique-Presse. « Le rôle des médias publics n’est plus de servir des intérêts partisans, mais de se consacrer à la patrie et à l’État », a-t-il déclaré, selon un communiqué officiel. Cette déclaration survient dans un contexte où les médias sont souvent perçus comme dépendants des pouvoirs en place.
Rompre avec le Passé pour Mieux Avancer
Le chef de l’État a également abordé la nécessité de rompre avec les pratiques du passé, en particulier celles qui ont vu les médias servir d’instruments de propagande. Il a appelé à un discours libre, qui reflète véritablement les préoccupations des Tunisiens. « Nous devons privilégier de nouvelles perceptions et concepts pour une parole véritablement libre », a-t-il affirmé.
Réhabilitation et Protection des Institutions Médias
Kaïs Saïed a profité de cette rencontre pour mettre en avant l’importance de préserver l’intégrité de certaines institutions médiatiques historiques, comme l’agence TAP, qu’il souhaite voir retrouver son rôle central. Il a également réitéré son soutien aux quotidiens « La Presse » et « Al-Sabah », qui, selon lui, ne devraient pas être privatisés malgré les tentatives passées de cession.
Vers un Discours Médiatique Réformé
Cette prise de position marque un tournant par rapport aux réformes initiées après 2011. Le président semble vouloir redéfin er les limites de la liberté d’expression dans les médias publics, tout en garantissant leur indépendance vis-à-vis des influences extérieures. « Les médias doivent être le reflet de la volonté populaire, non des échos de puissances étrangères », a-t-il souligné, dénonçant la prolifération de fausses rumeurs orchestrées par des entités internes et externes.
Une Tunisie en Quête d’Authenticité et de Vérité
Pour Kaïs Saïed, l’heure est venue de bâtir un paysage médiatique qui serve véritablement l’intérêt national. Sa vision est celle d’une Tunisie où la divergence des opinions est non seulement acceptée, mais encouragée, comme en témoignent ses propos lors de récentes rencontres avec les représentants des institutions législatives. « La diversité des points de vue est bénéfique et nécessaire pour le progrès de notre nation », a-t-il déclaré.
En conclusion, alors que la Tunisie traverse une période de transition, le discours de Kaïs Saïed met en lumière les défis et les opportunités liés à la réforme des médias. Reste à voir si ces intentions se traduiront par des changements concrets et durables, susceptibles de transformer le paysage médiatique national en un pilier de la démocratie tunisienne.
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