Inoxtag, dont le véritable nom est Inès Benazzouz, est un jeune YouTubeur de 22 ans. Il compte une audience impressionnante de 8 millions d’abonnés. Son récent documentaire intitulé «Kaizen : un an pour gravir l’Everest» a rapidement fa it sensation. En quelques jours seulement, le film a déjà enregistré plus de 17 millions de vues.
Disponible sur sa chaîne YouTube, ce documentaire relate son périple vers le sommet de l’Everest. Inoxtag y a investi un million d’euros et a suivi une préparation physique intense, comme il l’a confié au Parisien.
Les réactions vives de Pascal Tournaire
Malgré ce succès, le film d’Inoxtag suscite des avis partagés. Pascal Tournaire, un alpiniste chevronné qui a conquis l’Everest en 1990, a exprimé ses doutes dès l’annonce du projet.
Invité à l’avant-première par Mathis Dumas, le guide d’Inoxtag, Pascal Tournaire n’a pas mâché ses mots. «Après avoir vu le film, mon opinion n’a pas changé. Inoxtag possède du talent et du charisme, mais il faut rappeler qu’un adolescent de 14 ans et un japonais de 83 ans ont aussi atteint le sommet.», a-t-il déclaré lors d’une interview à L’Équipe.
Tournaire nuance l’exploit
Pour Pascal Tournaire, l’exploit d’Inoxtag manque de profondeur. Selon lui, «si on s’en donne les moyens, toute personne en bonne santé peut y arriver.». Il critique également le contenu du documentaire : «Trois quarts du film sont centrés sur lui-même, ça ne va pas plus loin.»
Utilisation d’oxygène : un sujet controversé
L’un des aspects qui déplaît fortement à Pascal Tournaire est l’usage de l’oxygène. «Benjamin Vedrines le dit : gravir l’Everest avec de l’oxygène, c’est comme faire le Tour de France avec un vélo électrique.»
Il ajoute : «Lors de mon ascension, j’avais passé cinq nuits à 8 000 mètres sans oxygène. C’était extraordinaire. Avec de l’oxygène, au sommet, c’est comme si vous étiez à 6 000 mètres.»
Le surtourisme, un danger réel
Pascal Tournaire met aussi en lumière un autre problème : le surtourisme sur l’Everest. «L’Everest, c’est le Mont Saint-Michel à 8 800 mètres», déplore-t-il. «Inoxtag critique cette surfréquentation, mais y contribue également. Son film ne fera qu’amplifier cet engouement démesuré.»
En fin de compte, les critiques envers le documentaire «Kaizen» d’Inoxtag montrent la difficulté de mener à bien un projet de cette envergure sans susciter de nombreux avis divergents. Seul le temps dira si cette controverse affectera durablement la carrière du YouTubeur.
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