Dès le 1er septembre 2024, à Toulouse, une nouvelle règlementation marquera le Centre de loisirs associés à l’école (CLAE). Cette initiative émane d’Adèle Berrada, directrice de l’Éducation de la mairie. Les parents qui récupèrent systématiquement leurs enfants en retard devront payer une amende de 30 euros.
L’importance du respect des horaires
Dans un courriel, Adèle Berrada a rappelé que les horaires du CLAE, de 16h30 à 18h30, permettent une bonne organisation. Cependant, chaque année, des « centaines de retards de parents le soir » sont constatées. Ces retards perturbent la « vie personnelle et familiale » des animateurs, contraints de rester au-delà de leurs heures de travail.
Une règle pour responsabiliser les parents
« Chaque année, on a des centaines de parents en retard sans raison valable. […] Les parents concernés sont souvent injoignables en cas de retard. Parfois, cela peut atteindre 1 h 30 de retard », a précisé Marion Lalanne-de Laubadère, première adjointe au maire chargée de l’Éducation. Pour pallier cette situation, la mairie a décidé que les frais supplémentaires seront à la charge des parents retardataires.
Une application discrète de la règle
Cette nouvelle règle ne concernera pas tous les retards. Comme l’a expliqué Marion Lalanne-de Laubadère, « le retard occasionnel, qui peut arriver à tout le monde », ne sera pas sanctionné. L’objectif est de responsabiliser les parents dont les retards récurrents n’ont pas de justification valable.
La première adjointe au maire de Toulouse a confirmé que l’amende de 30 euros sera mise en place. Des mesures similaires existent déjà dans d’autres villes telles que Strasbourg, Lille, Bordeaux, et Marseille.
Une mesure qui divise
Malgré sa logique apparente, cette mesure suscite la controverse. François Piquemal, député LFI réélu à Toulouse, la trouve sévère envers les « habitants avec des emplois inflexibles éloignés de leur domicile ». Il craint que cette sanction puisse injustement « stigmatiser » certains parents.
Cependant, l’initiative reçoit également des soutiens. Olivier Cousin, professeur de sociologie à l’université de Bordeaux, estime que cette sanction pourrait « déculpabiliser les parents ». « Maintenant, ils connaissent le « prix » du retard et s’adaptent en conséquence », a-t-il observé.
Source : CNEWS
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